L’autisme reste un sujet tabou, souvent mal compris. Malgré les progrès, les défis d’inclusion et d’accompagnement sont encore nombreux pour les familles et les personnes autistes. Il est urgent d’en parler pour avancer.
L’autisme a longtemps été mal compris et stigmatisé. Avant les années 2000, les personnes autistes étaient perçues comme des "marginales" et des individus qui ne s'intégraient pas dans la société, parfois même assimilées à des "fous du village". Aujourd'hui cela reste difficile, même si la loi de 2005 existe et a permis de les intégrer dans des structures écolières et le monde du travail.
Chantal Lair-Lachapelle, présidente de l'association AVEC 30 (Autisme Vivre, Écouter, Comprendre) souligne l’importance de l’accompagnement et de la compréhension. Dans le Gard, l'existence du circuit PCO est une chance, il permet un suivi dès la petite enfance. Pour beaucoup de familles, encore, l'accès à un accompagnement efficace n'est pas proposé. Le manque de professionnels et les longues listes d'attente leur compliquant la vie.
Le diagnostic tardif : une réalité encore trop fréquente
Le diagnostic de l’autisme tardif, même à 50 ou 60 ans, n’est pas rare, comme le montre l’histoire de Christelle, auditrice, et de son fils. Ce retard dans la reconnaissance des troubles peut avoir des conséquences sur la qualité de vie. Souvent, le diagnostic arrive trop tard, après des années de souffrance, de malentendus et de traitements inappropriés.
Les parents et les proches des personnes autistes jouent un rôle fondamental. L’aidant est souvent celui qui se bat pour faire reconnaître le trouble, trouver des solutions et briser l’isolement. Chantal Laire-Lachapelle évoque l’importance de soutenir les parents et de leur fournir des outils pour mieux comprendre et accompagner leur enfant. Le salon de l’autisme organisé à Vauvert, le vendredi 4 avril 2025, en est un bon exemple, puisqu'il est centré sur les besoins des aidants.